La tension sur les finances publiques a conduit de nombreuses collectivités à réduire leur soutien aux associations, en les incitant à diversifier leurs sources de financement. Pour les associations employeuses, maintenir l’emploi est souvent devenu un défi. Pour toutes, des plus jeunes aux plus ancrées, financer l’innovation est compliqué. Néanmoins, la Ville de Rennes a maintenu le niveau global de ses subventions sur les 5 dernières années.
Notre analyse :
Il faut saluer l’effort de la Ville de Rennes… tout en reconnaissant qu’il n’a pas été suffisant, du fait de l’évolution « naturelle » de certaines dépenses, mais aussi de la suppression des emplois aidés.
Conventions et financement des associations, nos propositions :
- Augmenter le budget alloué aux associations, en lien avec l’évolution de la population
- Maintenir le principe des conventionnements pluriannuels, en y ajoutant une garantie sur des financements pluriannuels
- Financer non seulement les projets en tant que tels, mais aussi des tests, des expérimentations ou le montage de projets
- Plus de transparence et de dialogue sur les critères, à l’exemple de ce qui a été fait pour les subventions de fonctionnement FAVA
- Réfléchir au décalage entre la période de demande des subventions, le moment où les associations les reçoivent et leur cycle budgétaire
- Mener régulièrement une évaluation des dispositifs d’aides et de subventions. Ces évaluations doivent être menées de façon participative (avec les associations) et être publiées
Accueil et accompagnement des associations
Les modalités d’accompagnement des associations ont évolué, avec plus d’accompagnement par les pairs et des structures de type pépinière ou incubateur.
De même, si la Ville continue de mettre des locaux à disposition, ceux-ci ne suffisent plus tandis que le partage des pôles associatifs est parfois difficile à mettre en œuvre. Les associations comme la collectivité recherchent donc de nouvelles approches : locaux plus ouverts (Hôtel Pasteur), utilisation de locaux d’entreprises, etc.
Notre analyse :
- La souplesse des propositions de type Hôtel Pasteur met en lumière la rigidité de la MDA sur certains aspects (tarifs et modalités de la location de salle)
- Les formes d’accompagnement innovantes sont intéressantes mais doivent être bien coordonnées entre elles pour être lisibles par les associations
Le fait d’avoir une MDA sans personnalité juridique, composée d’un ensemble d’acteurs nous semble être une belle opportunité… à condition de faire vivre le collectif, au-delà des différences entre les statuts (associations ou SPL) et les missions de chacun
Nos propositions :
- Animer la MDA comme un véritable collectif, avec un projet commun partagé par tous les membres, y compris le gestionnaire (inscrire ce principe dans la CSP)
- Dans ce cadre, revoir les offres et tarifs de la MDA pour les rendre plus accessibles aux petites associations
- Développer en complément les formules du type Hôtel Pasteur, intéressantes pour susciter l’innovation mais qui ne peuvent pas remplacer les offres plus classiques de location de salles
- Associer le MAR aux échanges sur l’animation et l’évolution des lieux éphémères
Inscription par ce formulaire.
Attention, l’accès à la salle est limitée à 200 personnes. Une traduction en LSF est assurée.